État d’esprit post-examens

Je suis en échec…. J’ai perdu ma première bataille, pas encore la guerre !


Peu importe que vous pensiez repasser ou non vos examens, dégager certains éléments liés à un échec vous sera utile pour de futurs examens. A cette fin, réfléchissez aux points suivants.

Je suis surpris·e par mes résultats

  • Étiez-vous hors sujet ?

Il est crucial de soigneusement lire les questions d’examen avant d’y répondre. Clarifiez précisément ce que l’on vous demande et comment on vous demande d’y répondre (Est-ce en analysant ? En comparant ? En critiquant ? En illustrant ? En prouvant ?).

  • Vous êtes-vous mal auto-évalué·e ?

Si vous êtes surpris par la note obtenue, il est toujours utile et constructif de voir votre épreuve : cela vous donne une indication sur les exigences du cours et sur les lacunes qui sont à combler. Adressez-vous au professeur responsable du cours.

J’ai été étonné·e par les questions posées

  • Vous attendiez-vous à d’autres types de questions (par exemple moins générales, ou plus spécifiques)?

Anticipez et adaptez la préparation de l’examen en fonction d’anciens examens que vous auriez pu consulter ! Discutez également avec des étudiants plus avancés pour découvrir le style du professeur, sa manière de structurer l’information, ses « dadas ».

  • Aviez-vous vraiment compris la matière et ses points importants ?

Échangez votre façon d’envisager les cours avec des étudiants (des parrains/marraines) ayant passé avec succès l’examen. Demandez-leur ce qu’ils y ont trouvé d’important, explicitez votre point de vue et confrontez vos idées !

J’étais stressé·e

  • Quelques moyens de lutter contre le stress

Faire face au problème: réfléchissez à des solutions, définissez des priorités et des objectifs, planifiez.
Gérer pensées et émotions: confiez-vous à quelqu’un, dites-vous « stop» lorsque des pensées négatives surviennent, n’exagérez pas avec les « toujours », les « il faut que ».
Apprendre à utiliser les méthodes de détente: relaxation, activités physiques, etc. Une simple marche au grand air suffit…
Prendre soin de soi: prenez des pauses, accordez-vous un week-end de détente, achetez-vous un petit quelque chose qui vous fait plaisir.
Soigner son alimentation: mangez équilibré et varié, évitez l’alcool, le café, les boissons énergisantes, le tabac, etc.

Ai-je suffisamment travaillé ?

  •  Trop d’activités/responsabilités en dehors des études ?

Établissez des priorités !

  • Tendance à remettre au lendemain ?

Quelques moyens pour y remédier :
Diviser la tâche en petites parties.
Effectuer une tâche difficile 10-15 minutes par jour.
Fixer des objectifs précis et limités.
Se motiver en s’offrant des récompenses.
Établir un planning et y reporter ce qui n’a pas été fait.
Placer à gauche ce qui doit être fait, à droite ce qui est fait afin de visualiser le premier tas qui diminue … et le second qui augmente.

  • Manque de motivation ?

Établir des relations entre études et intérêts personnels.
Transformer ses aspirations en projets de formation.
Adopter une attitude interrogative envers les domaines étudiés, ses camarades, etc.
Se fixer des objectifs.
Expliquer à ses proches ce que l’on étudie.

Ai-je travaillé de manière suffisamment efficace ?

  •  Attitude passive durant les cours ?

Développer une attitude active avant et pendant les cours: relire les notes des cours précédents, faire des liens entre elles et ses propres connaissances, apprendre à anticiper la suite du cours, poser des questions, etc.

Prendre des notes efficaces.

Travailler ses notes: compléter les blancs, corriger les erreurs, chercher à comprendre ce qui a été dit, les relire en y apportant de la structure, etc.

  • Mauvaise concentration ?

Travailler régulièrement (mêmes heures, même lieu de travail).
Limiter les bruits ambiants.
Faire place nette sur son lieu de travail.
Se fixer des objectifs et s’y tenir dans la journée.

  • Mémoire peu efficace ?

Quelques lois de fonctionnement :

Loi de la répétition: répéter après 15 minutes, puis après un jour, après une semaine, un mois et un semestre.

Loi de la distribution de l’exercice: plusieurs courtes périodes de travail sont plus efficaces qu’une seule longue durée.

Utilisation de plusieurs canaux sensoriels: on se souvient généralement de 10% de ce qui est lu, de 50% de ce qui est écouté et vu et de 90% de ce qui est fait, mettre en évidence par des couleurs, des encadrés, créer des schémas heuristiques, expliquer le contenu à une tierce personne qui ne le connait pas, …

Récitation: réciter 60% de temps d’études double la quantité mémorisée.

  • Difficultés à gérer son temps ?

L’expérience montre qu’une bonne gestion du temps limite considérablement les risques d’échec et le stress aux examens.

Se fixer des échéances et des délais réalistes.
Oser dire « non ».
Établir des listes de tâches journalières.
Limiter les « mangeurs « de temps (téléphones, pauses trop longues, etc.).

Un dernier conseil : échangez vos idées ! Osez poser des questions à vos pairs et aux étudiants des années au-dessus de vous !

Pour conclure

« Le dur apprentissage du métier étudiant »

Si vous avez échoué, ne mettez pas en cause votre orientation avant d’avoir réfléchi au fait que vous avez peut-être raté l’apprentissage de votre « métier d’étudiant ». Peut-être est-ce cela que vous devriez mettre en cause. Et votre situation n’est pas forcément irréversible.

L’équipe du Service d’Aide à la Réussite de la HEAJ

Source : Catherine Mivelaz: « Un échec! Comment rebondir », Faculté des Sciences sociales et politiques, Université de Lausanne