Cette année encore aura lieu la vente d’œuvres d’art à petits prix : Art en Stock. Pour cette 5e édition, c’est à l’association Angkor Belgique que sera reversé l’ensemble des bénéfices. L’occasion d’en apprendre un peu plus sur Angkor avec son président Sébastien Delforge, également membre du personnel de la HEAJ.

Quel est l’objectif d’Angkor ?

SD – L’Association Angkor Belgique a pour but principal d’aider les enfants khmers dans leur scolarité, via un parrainage individualisé : un parrain/une marraine, parfois deux, aide(nt) un enfant.
En principe, la scolarité est gratuite au Cambodge, un peu comme chez nous. Mais, dans les faits, ce n’est pas le cas.
Le montant minimum du parrainage est de 30€ par mois, ce qui représente le prix d’un sac de riz de 50 kg (nourriture de base en Asie du Sud-Est).
Ce parrainage individualisé permet non seulement de le personnaliser, mais aussi de savoir où va l’argent.
Nous sommes présents dans 3 villages autour de Phnom Penh.

Comment fonctionne l’association ?

SD – En Belgique, l’association, en tant qu’ASBL, est gérée par un Conseil d’Administration, que je préside est qui est actuellement composé de 7 personnes toutes bénévoles.
Marie Gribomont, enseignante de français au campus Économique, en fait partie. Parmi les marraines, on peut également compter Carine Mahy, enseignante au campus Technique.
Au Cambodge, l’Association est gérée au quotidien par 3 collaborateurs Khmers francophones, tous salariés de l’Association. Ils sont chargés de se rendre une fois par mois dans les villages pour y distribuer les parrainages, pour y prendre des nouvelles des filleul·e·s et de leurs familles, mais aussi de me prévenir en cas de grave problème : l’hospitalisation d’un filleul ou un décès, par exemple.

Te rends-tu également sur place ?

SD – Je me rends chaque année au Cambodge pendant les Vacances de Noël, à la fois pour travailler avec nos collaborateurs et à la fois pour me rendre compte de la situation de nos filleul·e·s.
Je prends en charge mes billets d’avion, le coût du visa et mon logement. L’Association n’intervient pas.
Chaque année, je me rends compte que nous ne sommes pas là pour rien. La situation économique de ces familles est très compliquée et, chaque année, je me prends une claque.

Intervenez-vous également pour les études supérieures ?

SD – Depuis quelques années, de plus en plus de filleul·e·s débutent des études supérieures ou universitaires : c’est évidemment une très bonne nouvelle en soi et l’on s’en réjouit.
Le problème vient, comme d’habitude, du financement de ces études. Un minerval coûte au minimum 650€ par mois, là où un salaire mensuel moyen est de …300€.
Les familles khmeres rencontrent donc bien évidemment des difficultés pour verser une telle somme, et les parrains / marraines également, d’autant qu’en plus de ce minerval, il faut ajouter les frais de logement, de nourriture et de transport.
Nous avons donc mis en place un « Fonds pour les Études Supérieures », alimenté par tous les dons extérieurs, et qui a besoin d’être régulièrement approvisionné.
Les bénéfices d’Art en Stock seront donc versés en grosse partie à ce Fonds.
L’autre partie sera destinée à la distribution de fournitures scolaires : chaque année, l’Association distribue du matériel scolaire à tous les enfants des 3 écoles, qu’ils soient parrainés ou non.

Un grand merci à Sébastien pour ces informations et pour son action auprès de ces enfants et jeunes du Cambodge !

Education is power

Envie de soutenir l’association ou simplement d’en découvrir un peu plus ? -> www.angkor-belgique.org

Pour rappel, Art en Stock c’est du 27 au 29 mars (vernissage le vendredi 27 à 18h) aux Abattoirs de Bomel -> http://artenstock.org/