M : Un peu de toi en quelques mots?

C’est difficile d’être original pour le coup. Je m’appelle Cyprien Antoine, j’ai 24 ans et j’habite un petit village situé dans la commune de Beauraing. J’adore ma région et j’aime y vivre. C’est pour cela que je m’y implique fortement. En effet, depuis décembre 2018, j’ai eu la chance et l’honneur de devenir conseiller communal à la ville de Beauraing. Aider les gens autour de moi fait partie de ma nature, c’est étonnant quand on regarde mon métier…

 

M : Quel est ton parcours scolaire?

Après toutes mes années maternelles, primaires et secondaires à L’INDSC de Beauraing, je me lance dans des études d’instituteur primaire. Plus jeune, je rêvais de devenir vétérinaire ou policier mais c’est en 4e secondaire que j’ai eu le déclic pour l’enseignement. Et donc direction Namur et plus précisément la Haute Ecole Albert Jacquard section pédagogique pour commencer des études d’instituteur primaire. J’y suis resté de 2014 à 2017.

 

M : Qu’est-ce qui t’as le plus marqué à l’école?

Ouf, il y en a des choses à raconter. Il y a eu les 24h du défilé Haute Lecture, les rencontres aussi bien avec les étudiants qu’avec les professeurs. Mais le plus marquant fut notre séjour à la Marlagne où nous avons pu vivre et être acteur de notre apprentissage et Dieu sait si je ne l’ai pas entendu cent fois par nos enseignants…. Nous avons aussi créé, appris à travailler en collaboration, se dépasser…

 

M : Quelles sont les difficultés auxquelles tu as été confrontées durant tes études et après?

Il ne faut pas le cacher, nous avions énormément de boulot à l’HEAJ. Les horaires étaient assez chargés, les stages intenses et les travaux à rendre nombreux. Un seul conseil : persévérance ! Les professeurs sont souvent disponibles pour répondre à nos questions. Ce côté familial, je l’adorais.
Maintenant que mes études sont finies, je vais dire que c’est le temps qu’il me manque. J’entends souvent dire : un instituteur, il ne fait que parler toute la journée. Il commence à 8h30 et il finit à 15h30.
Je n’ai qu’une réponse à donner : si vous voulez mon métier, je serai ravi de vous accueillir une semaine dans ma classe en vous laissant les rennes. Je ne vais pas parler des corrections, des préparations de leçons, des jeux éducatifs et pédagogiques à créer, des sorties scolaires à organiser, du registre, des projets à créer avec ses élèves, du matériel à fournir, à préparer ou encore des exigences du Pacte pour un enseignement d’excellence. Enfin, je vais m’arrêter là car la liste est encore longue.

 

M : Dirais-tu que la HEAJ t’a bien préparé au marché du travail?

Evidemment ! Elle m’a permis de voir la réalité de terrain. Je pense notamment à mon stage en classe unique. Ce n’était pas une partie de plaisir mais quelle expérience enrichissante !

 

M : Où travailles-tu actuellement? Que fais-tu au quotidien?

Ça va faire deux ans que je travaille à temps plein pour les écoles communales de Houyet. Actuellement, j’ai 14 périodes dans une classe de 2e primaire. Pour les 10 dernières périodes, on m’appelle : «  le professeur de sciences ». En effet, mon but est de travailler la démarche scientifique en réalisant des expériences qui vont de la 3e maternelle à la 6e primaire.

 

M : Est-ce que ton métier te plait ? Quels sont tes atouts selon toi?

J’adore mon métier ! J’apprends tous les jours grâce au travail de terrain mais aussi grâce à mes collègues. C’est une super équipe, toujours prête à donner des idées…

Mes atouts ? ce n’est pas toujours simple de se valoriser… On va dire que je suis très patient, ouvert et que je sais me remettre en question.

 

M : Comment te vois-tu dans 10 ans ?

Je me vois toujours en train d’enseigner et pourquoi pas entamer de nouvelles formations pour devenir directeur d’école ? DCO ? Inspecteur ? Qui sait ?

 

M : Un conseil pour les étudiants actuels?

Je vais dire une phrase bateau mais maintenant que je vois ça de l’extérieur… L’organisation, c’est primordial surtout pour les travaux et les stages. Après je dirais qu’il ne faut pas se décourager trop vite et surtout ne jamais rien lâcher.

 

M : Ton souvenir le plus marquant à la HEAJ?

Le jour de la remise de mon diplôme évidemment. Un moment inoubliable !

 

M : Sur une échelle de 1 à 10, où te situerais-tu en terme de bizarrerie?

Je vais avouer que j’ai dû relire au moins cinq fois la question pour être certain de l’énoncé… Je ne pense pas être trop bizarre, du moins, je l’espère. Enfin, être un homme instituteur, ce n’est pas l’être un peu ? On va dire trois J

 

M : Décris-toi en 3 mots

Altruiste, généreux et respectueux.

 

M : Et enfin, as-tu une devise?

Je n’ai pas vraiment de devise. Je vais juste dire que dans la vie, il faut faire ce que l’on aime et pas ce que l’on nous force à être.