Savannah Taïder – 23 ans – Assistante de Direction

M : Un peu de toi en quelques mots?

Je m’appelle Savannah, j’ai 23 ans et je vis dans la région de Charleroi.

Je suis auteure, mon premier livre est en cours de révision chez mon éditeur, et fondatrice de la plateforme Savannah Was Here qui sera officiellement lancée dès la fin 2018 (stay tuned !).

M : Quel est ton parcours scolaire?

J’ai fait mes trois premières années dans l’enseignement secondaire en option techniques sociales et d’animation à GPH, à Gosselies. Comme je n’étais pas très fan de cette option, j’ai décidé de changer d’école et de me réorienter vers l’art.

Après l’obtention de mon CESS, je savais que continuer l’école et obtenir un diplôme d’études supérieures était la suite logique mais je n’étais pas vraiment sûre du chemin que je devais prendre; je ne voulais pas aller à l’université ni me déplacer loin. J’ai donc décidé de m’inscrire à la HEAJ de Tamines, l’école où ma soeur a fait ses études quelques années plus tôt.

Je me suis essayée à la comptabilité car c’était l’option la plus intéressante qui ne comprenait pas de néerlandais. Mais, j’ai très vite laissé tomber et ai arrêté de suivre les cours; année sabbatique, bonjour!

L’année suivante, je me suis finalement essayée aux études d’Assistant.e de Direction – et au néerlandais –. J’ai obtenu mon diplôme 3 années plus tard sans encombre mais avec beaucoup de travail.

M : Qu’est-ce qui t’a le plus marquée à l’école?

La disponibilité de certains professeurs et leur amour pour leur métier, ainsi que leurs élèves. Leur ouverture d’esprit parfois.

 M : Un professeur t’a spécialement marquée? Pourquoi?

Un professeur ne m’a pas marquée, mais plusieurs.

Madame O. pour ses encouragements à l’égard de mes projets personnels.

Madame D. pour sa capacité à donner à ses élèves l’envie de travailler et de se surpasser.

Madame M. pour sa douceur.

M : Quelles sont les difficultés auxquelles tu as été confrontée durant tes études et après?

Pendant les études, je dirais la capacité à trouver le juste milieu entre sa vie d’étudiant et sa vie privée/professionnelle.

Je n’ai personnellement pas rencontré de difficultés après mes études car j’ai été engagée sur mon lieu de stage mais je sais que plusieurs de mes connaissances sont passées d’entreprise en entreprise et de CDD en CDD durant plusieurs mois en n’étant jamais sûres de rester.

Mais, si je devais faire état d’une difficulté post-études, ce serait celle de réaliser que les études que l’on a choisies n’étaient en réalité pas celles qui correspondent à la carrière professionnelle que l’on désire réellement avoir.

M : Dirais-tu que la HEAJ t’a bien préparée au marché du travail?

J’ai eu l’occasion de travailler avec des stagiaires assistantes de direction dans le cadre de mon travail et je dois dire que les cours donnés à la HEAJ sont très complets et surtout de qualité.

M : Où travailles-tu actuellement? Que fais-tu au quotidien?

Je travaille à l’aéroport de Charleroi. Je suis l’assistante du Directeur Juridique, Innovation et Commercial Aviation.

Je gère les plaintes formulées à l’encontre de l’aéroport, je rédige des contrats de sous-concession, je m’occupe de la planification des agents Business Aviation, je passe des commandes, je participe à l’organisation d’évènements… C’est très varié. Ca va de A à presque Z.

M : Est-ce que ton métier te plait? Quels sont ses atouts selon toi?

J’apprends beaucoup de mon métier et c’est une expérience très enrichissante du point de vue relationnel.

Cependant, exercer ce métier m’a fait comprendre que je n’avais pas le tempérament pour être assistante et m’a, d’une façon ou d’une autre, rappelé mes réelles aspirations professionnelles, celles que j’avais déjà étant enfant et que je n’ai malheureusement pas suivies.

M : Comment te vois-tu dans 10 ans ?

A la tête de mon propre business, auteur de 3 livres, fondatrice de ma propre association pour aider les autres à s’accomplir et atteindre leurs objectifs.

M : Un conseil pour les étudiants actuels?

Ne prenez pas l’école ni l’éducation pour une plaisanterie car c’est vraiment une chance qui vous est donnée sur un plateau d’argent pendant que d’autres, ailleurs sur le globe, doivent emprunter des sommes mirobolantes pour suivre un bachelier ou vivent dans des pays défavorisés.

Soyez sûrs que vous avez choisi l’option qui vous correspond et qui vous mènera à la carrière professionnelle à laquelle vous aspirez.

M : Ton souvenir le plus marquant à la HEAJ?

La relation que j’ai eue pendant trois ans avec mes camarades de classe.

M : Sur une échelle de 1 à 10, où tu te situerais en terme de bizarrerie?

18! (rires)

M : Décris-toi en 3 mots

Ambitieuse, bosseuse et possible

M : Et enfin, as-tu une devise?

Vis, découvre-toi et laisse les autres être eux-mêmes.