Hier soir (mercredi 09/12) était diffusé le reportage « étudier à distance, un pari risqué » sur la RTBF. Au cours de celui-ci, certains passages nous ont particulièrement interpellés. Au vu de certaines déclarations, nous nous devons de réagir.

Premièrement, le témoignage d’une ancienne étudiante qui nous parait profondément injuste et incorrect. Cette dernière affirme avoir « vu son rêve de devenir enseignante s’écrouler » à cause du décrochage scolaire. 

Les raisons de son décrochage scolaire selon ses dires ? Les professeurs et maitre de stage indisponibles pour répondre aux questions, la complexité d’assister et de suivre les cours en distanciel avec l’impossibilité de poser des questions dans des groupes d’une centaine d’étudiant-e-s ou encore le fait de se retrouver du jour au lendemain sans aucune aide ni soutien.

Nous comprenons tout à fait la situation et savons qu’elle a été (et est toujours) extrêmement compliquée à vivre. C’est le cas pour tout le monde. Nous ne nions pas non plus l’existence du décrochage scolaire à cause de la situation actuelle et de ses conditions particulières, qui est une bien triste réalité. Nous souhaitons encore moins dénigrer un (ancien) étudiant. Mais il est totalement inconcevable de laisser sous-entendre que notre personnel enseignant est resté absent et sourd aux appels à l’aide d’un-e étudiant-e et que la HEAJ n’a pas mis en place le nécessaire pour continuer d’enseigner à distance dans les meilleures conditions possibles.

Nous souhaitons donc apporter quelques précisions : 

  • Nos professeurs se sont toujours montrés disponibles, quitte à ce que leur vie professionnelle prenne le pas sur leur vie privée.
  • La grande majorité des cours en ligne ont été donnés à des groupes de 20 à 25 étudiant-e-s pour justement permettre les interactions et les questions.
  • Les 2 à 3 premières semaines de confinement furent compliquées pour tous. Elles ont cependant été mises à profit pour développer des outils permettant au corps enseignant de dispenser ses cours dans les meilleures conditions possibles.

Deuxième déclaration qui a suscité notre étonnement : la conclusion expliquant que, malgré les nombreux cas de triche aux précédentes sessions effectuées à distance, la bonne nouvelle est que « en janvier prochain, les hautes écoles et universités seront autorisées à organiser leurs examens en présentiel ».

Il aurait dû être précisé que cela était « possible » uniquement en cas d’examen pratique (donc impossible à réaliser à distance) et/ou moyennant le respect de conditions sanitaires plus que drastiques rendant de ce fait presqu’utopiste la mise en place des examens en présentiel pour la plupart des établissements d’enseignement supérieur. 

Nous tenons encore à exprimer tout notre soutien aux étudiant-e-s dans cette période difficile, leur rappeler que les enseignants mais également tout le personnel de la HEAJ est à leur disposition pour les aider en cas de besoin. Mais nous ne pouvons tolérer que notre engagement et notre dévouement envers nos étudiant-e-s soit remis en cause, d’autant plus lorsque ces allégations sont infondées.